En cette soirée de fin d’été, installés sur la terrasse, un petit verre de bière à la main, Jef et Jo discutaient et parlaient de leurs dernières vacances. Après un moment de silence, Jo se décida à poser la question qui le travaillait depuis quelques temps.
Jef, dit-il, la semaine dernière j’ai assisté au baptême du fils d’un copain. Le curé disait que cet enfant allait avoir accès à la vie éternelle, et qu’il ferait partie de la famille de Dieu…. Alors, et moi qui ne suis pas baptisé, qu’est-ce que ça veut dire pour moi… ?
Jef réfléchit, et lui dit : — Je vais te raconter une histoire… c’est une maman qui marche sur un large trottoir. Devant elle, son fils de 7 ou 8 ans joue au ballon en courant avec un de ses copains. Tout à coup, le ballon échappe et part sur la route. Le copain se précipite pour rattraper le ballon et… Pan… ! il est fauché par une voiture… Deux possibilités…
La maman prend la main de son fils et lui dit : « Viens, il n’est pas de notre famille, on s’en va »… ou bien, la maman se précipite auprès du copain de son fils, le rassure, l’examine rapidement, appelle les secours et les attend en calmant l’enfant… À ton avis, qu’aurait fait Dieu… ?
Il se serait précipité aussi, s’exclama Jo, incapable d’imaginer autre chose…
« C’est tout », dit Jef en souriant.
Mais alors, ça sert à quoi d’être baptisé puisque même si on n’est pas de la famille, Dieu s’occupe de nous quand même… ?
Jef réfléchit encore quelques secondes : — Est-ce qu’il t’est déjà arrivé d’avoir comme une boule au ventre en t’apercevant que tu as fait quelque chose que tu n’aurais pas dû faire ou dire quelque chose que tu n’aurais pas dû dire, ou, au contraire, que tu aurais dû faire ou dire et que tu n’as pas fait ou dit… ?
Oh, ça m’arrive souvent, c’est vrai… en y pensant, une boule, là, au ventre…
Alors, reprit Jef, je vais te raconter une deuxième histoire…
Tous les soirs, Dieu s’avance vers les décédés du jour. Ils sont là, devant lui, ils le voient, ils le regardent et lui les regarde les yeux dans les yeux. Il y a là Bamboula, qui du fond de son Afrique n’a connu que le Dieu soleil, il y a Ahmed qui depuis son enfance a appris que seul Allah est grand et qu’il faut combattre ceux qui ne disent pas comme lui, il y a Yang qui ne connaît que Bouddha, il y a « machin » à qui son père a dit depuis toujours que les histoires de religion c’était des idioties, il y a Pierre qui a été baptisé mais qui n’a jamais mis les pieds à l’église en dehors des enterrements, il y a aussi Jean, qui a été baptisé et qui tout au long de sa vie a essayé de suivre les commandements sans toujours pouvoir les respecter, bref, il y a plein de gens différents qui, font tous « Oups ! »… et qui, tous, sentent pousser dans leur ventre une violente douleur.
Alors arrive à côté de Dieu, Jésus ; il glisse deux mots à l’oreille de son Père et fait signe aux deux baptisés de venir avec lui. Il leur dit tout bas : « J’ai été mis sur une croix pour vous, allez, vos péchés, je les ai pris sur moi… Allez, n’y pensez plus !… Soyez heureux ! »
Et nos baptisés sont partis, rassurés, retrouver ceux qui les avaient devancés.
Jésus retourna auprès de son Père et lui parla à nouveau à l’oreille… Alors, en regardant fixement dans les yeux ceux qui étaient restés, Dieu demanda à chacun : « Veux-tu venir avec nous… ? » Tous, les uns après les autres, la main sur le ventre, comme pour essayer de soulager cette boule au ventre qu’ils ressentaient tous devant leur vie terrestre sans Dieu, implorèrent Dieu en espérant pouvoir eux aussi retrouver ceux qui les avaient précédés, puisque maintenant ils savaient qu’il y avait une vie après leur vie…
Alors Jésus les appela un par un, leur dit : « À toi aussi j’ai pensé sur ma croix, va, je ne t’en veux pas », et chacun est entré dans l’espace divin…. Mais l’histoire ne dit pas comment et combien de temps la boule au ventre a évolué… Ça, c’est l’affaire de Dieu qui, lui seul, a toutes les cartes en main…
Et quand on nous demande de prier pour les défunts, peut-être que nous avons à demander que la boule au ventre ne soit pas trop douloureuse pour celui pour qui on prie… !DIEU EST AMOUR, DIEU EST PARDON
En cette soirée de fin d’été, installés sur la terrasse, un petit verre de bière à la main, Jef et Jo discutaient et parlaient de leurs dernières vacances. Après un moment de silence, Jo se décida à poser la question qui le travaillait depuis quelques temps.
Jef, dit-il, la semaine dernière j’ai assisté au baptême du fils d’un copain. Le curé disait que cet enfant allait avoir accès à la vie éternelle, et qu’il ferait partie de la famille de Dieu…. Alors, et moi qui ne suis pas baptisé, qu’est-ce que ça veut dire pour moi… ?
Jef réfléchit, et lui dit : — Je vais te raconter une histoire… c’est une maman qui marche sur un large trottoir. Devant elle, son fils de 7 ou 8 ans joue au ballon en courant avec un de ses copains. Tout à coup, le ballon échappe et part sur la route. Le copain se précipite pour rattraper le ballon et… Pan… ! il est fauché par une voiture… Deux possibilités…
La maman prend la main de son fils et lui dit : « Viens, il n’est pas de notre famille, on s’en va »… ou bien, la maman se précipite auprès du copain de son fils, le rassure, l’examine rapidement, appelle les secours et les attend en calmant l’enfant… À ton avis, qu’aurait fait Dieu… ?
Il se serait précipité aussi, s’exclama Jo, incapable d’imaginer autre chose…
« C’est tout », dit Jef en souriant.
Mais alors, ça sert à quoi d’être baptisé puisque même si on n’est pas de la famille, Dieu s’occupe de nous quand même… ?
Jef réfléchit encore quelques secondes : — Est-ce qu’il t’est déjà arrivé d’avoir comme une boule au ventre en t’apercevant que tu as fait quelque chose que tu n’aurais pas dû faire ou dire quelque chose que tu n’aurais pas dû dire, ou, au contraire, que tu aurais dû faire ou dire et que tu n’as pas fait ou dit… ?
Oh, ça m’arrive souvent, c’est vrai… en y pensant, une boule, là, au ventre…
Alors, reprit Jef, je vais te raconter une deuxième histoire…
Tous les soirs, Dieu s’avance vers les décédés du jour. Ils sont là, devant lui, ils le voient, ils le regardent et lui les regarde les yeux dans les yeux. Il y a là Bamboula, qui du fond de son Afrique n’a connu que le Dieu soleil, il y a Ahmed qui depuis son enfance a appris que seul Allah est grand et qu’il faut combattre ceux qui ne disent pas comme lui, il y a Yang qui ne connaît que Bouddha, il y a « machin » à qui son père a dit depuis toujours que les histoires de religion c’était des idioties, il y a Pierre qui a été baptisé mais qui n’a jamais mis les pieds à l’église en dehors des enterrements, il y a aussi Jean, qui a été baptisé et qui tout au long de sa vie a essayé de suivre les commandements sans toujours pouvoir les respecter, bref, il y a plein de gens différents qui, font tous « Oups ! »… et qui, tous, sentent pousser dans leur ventre une violente douleur.
Alors arrive à côté de Dieu, Jésus ; il glisse deux mots à l’oreille de son Père et fait signe aux deux baptisés de venir avec lui. Il leur dit tout bas : « J’ai été mis sur une croix pour vous, allez, vos péchés, je les ai pris sur moi… Allez, n’y pensez plus !… Soyez heureux ! »
Et nos baptisés sont partis, rassurés, retrouver ceux qui les avaient devancés.
Jésus retourna auprès de son Père et lui parla à nouveau à l’oreille… Alors, en regardant fixement dans les yeux ceux qui étaient restés, Dieu demanda à chacun : « Veux-tu venir avec nous… ? » Tous, les uns après les autres, la main sur le ventre, comme pour essayer de soulager cette boule au ventre qu’ils ressentaient tous devant leur vie terrestre sans Dieu, implorèrent Dieu en espérant pouvoir eux aussi retrouver ceux qui les avaient précédés, puisque maintenant ils savaient qu’il y avait une vie après leur vie…
Alors Jésus les appela un par un, leur dit : « À toi aussi j’ai pensé sur ma croix, va, je ne t’en veux pas », et chacun est entré dans l’espace divin…. Mais l’histoire ne dit pas comment et combien de temps la boule au ventre a évolué… Ça, c’est l’affaire de Dieu qui, lui seul, a toutes les cartes en main…
Et quand on nous demande de prier pour les défunts, peut-être que nous avons à demander que la boule au ventre ne soit pas trop douloureuse pour celui pour qui on prie… !
Seulement, Jo, toi, tu as entendu ici-bas que tu pouvais te faire baptiser, même à ton âge… Penses-y et pense à ta boule au ventre à venir si tu laisses passer l’occasion… Moi, ce que je t’en dis… !!! Au fait, il paraît qu’il y a de plus en plus de nouveaux catéchumènes qui se préparent à entrer dans la famille de Dieu….
Dominique YÈME, diacre permanent
Seulement, Jo, toi, tu as entendu ici-bas que tu pouvais te faire baptiser, même à ton âge… Penses-y et pense à ta boule au ventre à venir si tu laisses passer l’occasion… Moi, ce que je t’en dis… !!! Au fait, il paraît qu’il y a de plus en plus de nouveaux catéchumènes qui se préparent à entrer dans la famille de Dieu….
