Il y a 5 dimanches en juin, cela ne suffit peut-être pas pour être comblé (quoique ?), mais c’est par les fêtes que nous sommes appelés à vivre : Pentecôte, Sainte Trinité, Saint Sacrement, Sacré Cœur de Jésus, saint Pierre et saint Paul !
La Pentecôte (8 juin)
La fête de Pentecôte est considérée comme la naissance officielle de l’Église, mais en réalité c’est la fête de sa manifestation publique ! Sa véritable naissance n’a pas fait beaucoup de bruit, c’était au pied de la croix, la Vierge Marie reçoit à nouveau un fils en la personne de saint Jean, par ces mots du Christ en croix : « Femme, voici ton fils » et « Voici ta Mère ». (Saint Jean 19 25-27).
Jean qui préfigure l’Église en devenir, est confié à la Mère de Christ, il n’est pas étonnant que les Apôtres se retrouvent autour d’elle après la passion, c’est elle qui les entraîne à la prière en attendant l’Esprit Saint. Saint Jean Paul II lui a donné le titre de Reine de l’humanité. Le 7 décembre 2024, cette réalité a été publiquement manifestée lors de la cérémonie d’ouverture de Notre-Dame de Paris par la diversité des personnalités de la planète entière. Le lundi de Pentecôte est consacré à la fête de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église.
La fête du Saint Sacrement (22 juin)
La fête du Saint Sacrement est une manifestation discrète aujourd’hui, il n’y a plus de grandes processions qui mettaient en valeur le corps de Jésus toujours présent dans l’hostie. Cette présence réelle est l’objet d’un litige avec les protestants, ils ne conçoivent pas cette possibilité. Et pourtant depuis ces siècles des miracles (hosties transformées en chair) ont jalonné la vie de l’Église et renforcé la foi des catholiques. (Honduras 2022-Argentine 1992 et 1996-Mexique 2006 et 2022-Pologne 2008 et 2013-Vénézuela 1991).
Le Sacré Cœur de Jésus (27 juin)
Le 27 juin, nous fêtons le Sacré Cœur de Jésus, fête instaurée par Léon XIII à la fin du 19ème siècle. Au vu de ce qui précède, c’est la moindre des choses que d’adorer ce Cœur du Christ qui nous manifeste encore aujourd’hui son amour de façon concrète. Le pape François a promulgué une encyclique –Il nous a aimés- sur l’amour humain et divin du Cœur de Jésus. C’est une mise en valeur très concrète de cet amour. Nous avons cette possibilité incroyable, d’aimer concrètement, sans retenue ce Cœur blessé qui nous est offert. Merci à notre défunt pape !
Les ordinations presbytérales (29 juin)
Le 29 juin, c’est le jour des ordinations presbytérales. Ordinations insuffisantes peut-être, mais vitales, puisque l’Église vit de l’Eucharistie établie par Jésus et remise entre les mains des évêques et des prêtres pour le bien de nos communautés.
La Sainte Trinité (15 juin)
Et finalement, la Sainte Trinité. Cet édito est rédigé à la façon d’un roman policier, c’est seulement à la fin que l’on trouve la clé de l’énigme ! Tout ce qui précède prend sa source au sein de la Trinité, le mystère central de notre foi, un seul Dieu en trois Personnes. Nous ne sommes pas tri-théistes, nous adorons un seul Dieu. Nous le comprenons comme mouvement, donation interpersonnelle, auto communication, dynamisme d’un être-ensemble. Dans la Trinité, chaque personne est relation, c’est-à-dire don. L’Esprit Saint est la manifestation concrète de cet amour qui englobe la création. C’est le nom des trois personnes divines qui qualifie leurs relations.
C’est seulement parce que Dieu est Trinité qu’il peut y avoir « une place pour nous » en Dieu, cet espace pour nous, c’est la deuxième personne de la Trinité, le Fils. Nous sommes fils dans le Fils. Le Dieu Trinitaire n’est pas seulement une présence qui se révèle à nous, c’est la clé de compréhension de notre insertion dans le mystère du Christ, par l’Esprit Saint, pour être amenés au Père. C’est le Mystère de notre Salut !
Bon et saint mois de juin.
Daniel BONNOT, Diacre permanent