Les 3 « P » et le carême, une cure de jouvence spirituelle.
Les 3 « P » et le carême, une cure de jouvence spirituelle.

Les 3 « P » et le carême, une cure de jouvence spirituelle.

Comme tous les jeudis, Jo était venu déjeuner chez son ami Jef.

Et comme tous les jeudis, Jef, en fin de repas lança :

Un p’tit café…?. Jo acquiesça sans attendre.
Quelques instants plus tard, Jef apportait deux tasses fumantes de café.

Tu n’as pas oublié quelque chose… ? demanda Jo… Le petit chocolat qui va bien, par exemple ?
Ah non, répliqua Jef, on est en carême… En carême, en carême… !
Qu’est ce que le chocolat vient faire dans ton carême… ? Et d’abord c’est fait pourquoi ton carême… ?

Jef se recala dans le fauteuil et répondit …
Jo, faut-il que je te reprenne encore tout le déroulement de l’histoire du peuple chrétien… ? La création par Dieu, notre planète offerte à l’homme créée par Dieu pour vivre sur cette planète avec lui, la séparation de l’homme d’avec Dieu par le péché originel, l’envie de Dieu de combler cette fracture entre l’homme et lui, l’envoi de son Fils Jésus-Christ pour dire à l’homme de se convertir, de se comporter autrement pour retrouver Dieu son Père, la mise à mort de Jésus-Christ et sa résurrection trois jours plus tard, ce qui fait de nous des sauvés, et ce qui est le sommet de notre religion, puis, après son ascension, l’envoi de l’Esprit-Saint pour nous aider à cette conversion que Dieu attend de nous… Pâques, tu le sais, c’est la grande fête de notre Église, une fête qui se prépare…
Une fête qui se prépare dans notre cœur, une fête qui nous invite à améliorer cette conversion que Dieu souhaite et attend de nous.
Alors, pendant 40 jours avant Pâques, nous essayons de nous convertir, de nous rapprocher de ce Dieu qui nous aime, de ce Dieu qui nous veut le meilleur possible.

Pour cela nous avons à notre disposition les 3 P… !!!

Devant les yeux grands ouverts de Jo, Jef s’expliqua… Oui, P comme prière, P comme pardon, et P comme partage

P comme prière, pendant 40 jours, nous améliorons notre qualité de prière, de rencontre avec notre Dieu, de retournement vers lui… Cela peut demander des efforts, des efforts pour ne pas oublier cette manière de penser à Dieu et de le prier… mais cela peut aussi amener un certain réconfort… mieux connaitre celui qui nous aime…

P comme pardon… on sait très bien que l’on est loin d’être parfait ou d’être comme Dieu voudrait que l’on soit. Alors, on demande pardon et on essaie de faire mieux, de faire des efforts… des efforts là encore pour ne pas oublier de demander pardon… Et on se prépare à recevoir le sacrement de réconciliation au cours de cette période de 40 jours.

P comme partage… parce que nous ne sommes pas seuls dans ce monde, parce que nous avons à vivre avec nos frères, nos amis, et tous ceux qui nous entourent. Nous avons donc à aider ceux qui ont besoin d’aide, à écouter ceux qui ont besoin d’être écoutés, à partager avec ceux qui ont peu ou pas assez…

Voilà tout le programme de ces 40 jours qui nous préparent à la grande fête de Pâques… Et ce petit effort de supprimer le chocolat du café, il est fait pour nous rappeler que nous avons à vivre d’une manière ou d’une autre les 3 P le plus souvent possible dans notre journée…

Jo termina sa tasse de café et avec un grand sourire regarda Jef en disant… OK, le chocolat comme pense bête pour vivre le carême… c’est peut-être un bon truc !

Des trucs comme ça, il y en a plein à notre disposition…
Bon et joyeux carême à vous… !

Dominique YÈME, Diacre permanent

Le carême, une cure de jouvence spirituelle.

40 jours pour renouveler et raffermir notre amitié avec Dieu. 40 jours pour rechercher un équilibre intérieur.
Méditons la situation suivante :

Le tremblement de terre en Syrie et en Turquie a duré 45 secondes, moins d’une minute.
Plus de 41000 personnes ont perdu la vie. En 45 secondes, des propriétaires sont devenus des sans-abris, des enfants orphelins, des femmes veuves, des hommes veufs : une catastrophe humanitaire qui déchire le cœur. En 45 secondes tout peut changer, 45 secondes pour réveiller la solidarité, le respect, l’humilité, le partage. Les équipes de secours, avec acharnement, ne cherchent pas l’or, l’argent, la beauté, la gloire. Mais, des personnes en vie ou non. Elles recherchent plus que toutes les richesses matérielles : l’essentiel.

Le carême peut être aussi un temps de bouleversement intérieur qui questionne

Où est ton essentiel ? Qu’est ce qui peut te permettre d’avancer dans le respect des autres même si tu ne partages pas leur manière de voir. En toi et avec les autres n’érige pas des murs en pensée, en parole par action et par omission.

Le carême nous veut humbles, recueillis et solidaires. Le carême est un temps d’ouverture du cœur et de l’Esprit, c’est un temps qui réveille et aiguise notre constance dans la recherche du Bien.

Le carême nous interroge : Quels sont mes déserts ? Dans la parole de Dieu puis-je trouver la force pour faire les bons choix, afin de suivre Jésus Lumière du monde ? Le carême est un temps de conversion pour rester jeune et dynamique dans la foi pour que l’improbable devienne possible.

Bon temps de carême.

Père Albert ZOUNGRANA