Regarder dieu qui nous regarde
Regarder dieu qui nous regarde

Regarder dieu qui nous regarde

Je partage avec vous cette si belle et profonde méditation de Paul Claudel. Pour ma part, c’est un écrin de spiritualité et de réalisme dans la foi. C’est aussi me semble-t-il une pensée habitée par l’espérance que nourrit le passé. Ce poème est d’une actualité saisissante.

« Il est midi. Je vois l’église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là
Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête.
Midi !
Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, regarder votre visage,
Laisser le cœur chanter dans son propre langage.
Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le cœur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu’elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme, l’Eden de l’ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées.
Parce qu’il est midi, parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,
Parce que vous êtes là pour toujours,
Simplement parce que vous êtes Marie,
Simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée ! »

Paul Claudel (868- 1955) la Vierge à Midi (1915)

En Vacances, on fait halte pour de multiples raisons. Ce texte nous invite à savoir nous arrêter, à ouvrir nos yeux et nos cœurs pour voir et accueillir Dieu qui nous regarde. Ce regard de bonté dont Dieu nous gratifie fut visible dans les belles célébrations des baptêmes, de la confirmation, des premières communions et des professions de foi que nous avons vécues dans notre paroisse. Une moisson abondante grâce au beau travail de nos valeureux catéchistes que nous remercions. Gratitude aux parents, parrains et marraines qui ont encouragé ces jeunes à persévérer dans la foi.

Comme devant la Vierge de midi, notre cœur chante en silence sa reconnaissance pour tant de mains expertes qui nettoient, organisent. Dieu merci pour ces cœurs attentifs qui écoutent, informent, conseillent, accompagnent avec bienveillance et délicatesse, sans compter la gratuité et l’excellence de ces services offerts. Parce que, tous, nous sommes des enseignants de l’Évangile par nos vies, la Parole de Dieu donne sens
à nos actions.

C’est ainsi que nous communions avec les professionnels qui transmettent le savoir et font grandir l’Être dans notre École Sainte Jeanne d’Arc. Certes, le premier de cordée de l’équipe éducative est appelé pour une autre école à la rentrée prochaine. Les autres éducateurs vont rester fidèles à la tâche. Mr Renard, nous voulons vous assurer de notre prière. Votre discrète efficacité, votre empathie et votre bon sens nous ont marqués. Grand Merci à un homme de grand cœur et de compétence avérée !

À tous, je souhaite, paroissiens qui aurez la joie de villégiatures, de bonnes vacances.
À tous ceux qui arrivent, sachez que nous sommes heureux de vous accueillir.
À tous nos amis agriculteurs, nous souhaitons de bonnes récoltes.
À nous tous et à chacun de nous que le regard du Seigneur nous comble de paix et d’amour.

Père Albert ZOUNGRANA