L’Authentique bonheur est un don de dieu
L’Authentique bonheur est un don de dieu

L’Authentique bonheur est un don de dieu

Lire les signes du temps nous permet-il de lire les signes de Dieu ?
Cette question de fond fait poser les trois questions suivantes :

  • Croyons-nous que Dieu soit à l’œuvre dans chacune de nos vies ?
  • Croyons-nous que le Seigneur de l’univers visible et invisible agit en faveur de l’homme, de manière cachée et souvent imprévisible, dans l’histoire d’hier et d’aujourd’hui ?
  • Sommes-nous convaincus que le Dieu de toute bonté accomplit des merveilles dans les cœurs et dans les sociétés envers et contre une certaine indifférence religieuse ?

L’un des moyens pour discerner la présence agissante et bienveillante de Dieu, c’est de poser son regard sur la formidable vie des saints que l’Église nous donne en exemple. Ils sont une foule de témoins dans l’Ancien Testament, le Nouveau Testament, la vie de l’Église, au cœur des sociétés passées, présentes et à venir.
Nos histoires personnelles ne sont-elles pas marquées par la prévenance de Dieu et sa bonté incommensurable ?

Les maillons forts et indubitables de la prodigalité de Dieu se trouvent dans la joie, la liberté et l’espérance grâce à la foi.
Dans une de ses homélies à Marseille, le Pape François disait « L’expérience de la foi provoque avant tout un tressaillement de la vie. Tressaillir, c’est être touché à l’intérieur, avoir un frémissement intérieur, sentir que quelque chose bouge dans notre cœur. C’est le contraire du cœur plat, froid […] qui se blinde dans l’indifférence et devient […] endurci, insensible, même au tragique de la vie humaine : les enfants à qui on refuse le droit de naître, les personnes fragiles sans secours. Un cœur froid et plat traîne la vie de manière mécanique, sans passion, sans élan, sans désir. On peut tomber malade à cause de la résignation, de l’incertitude, du sentiment général de tristesse dissimulée dans les cœurs. Quelqu’un les a appelées « passions tristes » […] Ces passions tristes ou passions sans joie sont l’antithèse de la vie de ceux qui sont visités par la grâce de l’Amour de Dieu : les témoins de foi et charité de tous les temps et dont la félicité explose davantage dans l’Eglise du Ciel.

Comme a su le dire de fort belle manière un auteur qui veut rester sans nom :

« Dans le ciel, associés au chœur des anges, nos bienheureux défunts,
Dans le Cœur de Dieu, dans une vie merveilleuse impossible à définir,
Une foule immense de saints, vivent dans une grande harmonie éternelle,
Dans l’émerveillement, l’admiration, l’adoration, la contemplation. Ils sont remplis d’Amour.
Les âmes des justifiés sont dans un pur ravissement en Dieu.
Un regard rétrospectif nous dit que la vie des saints nous indique la route à suivre.
Route qui nous mène, un jour, au Royaume des Béatitudes.
Ils nous invitent à sortir des bruits angoissants et des fièvres de désespoir,
Laisser nos cœurs être saisis par la Paix du Ciel
Et que notre âme fasse confiance en la puissance de l’Esprit
Qui fait toute chose nouvelle et belle. »

Accueillir la grâce de la bonté de Dieu, c’est célébrer la communion des saints. Célébrer tous les saints passés et présents, morts et vivants :
Une autre présence inaccessible mais plus subtile.
Insaisissable mais plus prégnante et forte.
Invisible mais plus intérieure et plus lumineuse.
Silencieuse mais plus résonnante qu’une symphonie.
Une présence libératrice de joie pure qui entraîne l’âme jusqu’à l’authentique Amour qui se tait, émerveille, éclaire, pacifie, accueille, inonde de bonheur. Cet authentique bonheur est un don de Dieu.
Quand on comprend ces réalités, on apprend à aimer Dieu et à le faire aimer.

Très bonne fête de la Toussaint 2023.

Père Albert ZOUNGRANA, curé