Constitution ou pas ?
Constitution ou pas ?

Constitution ou pas ?

Depuis des années il est prévu que l’avortement soit inscrit dans la constitution. Ce sujet est tellement miné, confisqué, interdit de dialogue honnête. Le « débat » se résume à : « interdire l’avortement est une agression impardonnable contre les femmes ! ».

La véritable question est : la femme enceinte peut-elle réellement choisir de protéger son futur enfant ? Depuis des années le choix est :

  • Privilégier la vie de l’enfant à venir au détriment éventuel de la mère, ou
  • Protéger la mère au détriment de la vie de l’enfant.

Qui peut se contenter d’un tel choix ? Surtout pas un chrétien !

Un chrétien est guidé par les Evangiles, qui nous montrent Jésus qui prend des décisions ou enseigne, en regardant toujours la vérité de la situation et ensuite seulement propose la charité, la bonté Divine.

Appliquons cette règle de la vérité, pour ensuite engager la charité, dans le dilemme évoqué.

Pour la société, le choix est la vie d’une femme ou celle d’un enfant. Pour un chrétien les deux vies d’une femme et celle de son enfant sont à sauvegarder ! Ce sont deux cadeaux Divins.

Nos philosophes de plateaux télé, bien documentés, prétendent que dans une IVG, c’est un simple paquet de cellules qui est évacué, en aucun cas un humain. Dans leur esprit il n’y aurait pas d’humanité, puisqu’il n’y a pas de désir d’enfant ?

Remarquons au passage que cette humanité à « dimension variable » est aussi utilisée dans le projet de loi sur la fin de vie. L’Humanité devient une variable d’ajustement, suivant la situation. Il y a de quoi trembler pour l’avenir !

Nous sommes face au jugement de Salomon devant les deux femmes revendiquant un enfant, mais on nous interdit le choix de la générosité à l’image de la véritable mère de l’enfant ! (1 Rois 3, 16-28).

Si le choix de la vérité est fait, il engage une solution réellement charitable, mais ignorée depuis des décennies.

Puisque la misère, les violences, les mauvaises conditions de vie sont évoquées comme motifs à la disparition d’une future vie, attaquons nous aux problèmes, pas à la vie !

Aider la future mère, c’est lui éviter un échec. Quelle femme ne se rend pas compte qu’elle a supprimé une future vie par son avortement ? L’aider, la prendre en charge, c’est aussi la « grandir » par l’épreuve éventuellement surmontée.

La charité m’oblige aussi à ne pas juger les femmes concernées par ce choix très difficile.

Ce n’est pas une question mineure, 1 enfant conçu sur 5 est supprimé par IVG aujourd’hui ! C’est la pyramide des générations qui est gravement perturbée ! C’est un problème d’importance nationale qui est passé sous silence. Un enfant qui deviendra ado et adulte, c’est un créateur d’emplois dans un premier temps pour pourvoir à ses besoins, puis un créateur de richesses par son travail et son intelligence mises à la disposition de tous. (Parler des retraites à financer, j’évite car traité éventuellement d’égoïste !)

Mais combien cette aide aux femmes en difficultés va coûter ? Réponse officielle : « Ce n’est pas finançable » ! Pourtant, un enfant est toujours une richesse, il n’y a que dans les pays développés qu’il est perçu comme une charge, curieux non ? Et si la mère n’en veut réellement pas, cela fera un enfant malheureux ?

L’important est d’avoir sauvé l’enfant, qui fera la joie d’un couple adoptant, souvent réduit à rechercher très loin l’enfant, qui sera plus ou moins ouvertement, l’objet d’un commerce !

Orienter les budgets de lutte contre les violences conjugales, l’amélioration des logements, les aides diverses et variées de l’état, des départements et de certaines communes dans le seul but d’aider les futures mères et les familles, serait un véritable progrès social, la construction d’une société adulte et responsable de son avenir, à moyen et long terme.

Par les lois en vigueur, je suis condamnable, car encourager une femme à garder son enfant est puni par la loi. Que l’IVG soit dans la constitution ou pas, peut importe, ce qui est indispensable, c’est de donner réellement les moyens de préserver sa réelle liberté de décision.

Notre pays en sera réellement grandi !

Daniel BONNOT, Diacre permanent